Si tu as dû grandir trop vite, tu as sûrement vécu la parentification.

La parentification, c’est quand tu as dû jouer le rôle de parent à la place de tes parents.

Tu n’as pas pu profiter de la légèreté de l’enfance parce que tu avais déjà bien trop de responsabilités pour ton âge.

Devoir porter les difficultés d’un parent, être l’espoir d’apporter de la joie dans un couple qui ne fonctionne plus, être l’espoir d’être meilleur que ses frères et soeurs…beaucoup de responsabilités peuvent être données, souvent inconsciemment, à un enfant dans une famille.

Ce processus d’inversion arrive quand l’adulte n’arrive pas à remplir ses fonctions de garant de sécurité affective et/ou physique, parce qu’il rencontre lui-même des troubles qu’il peine à gérer. L’enfant se sent alors responsable de lui, et/ou de ses frères et soeur, et il développe une maturité avancée pour son âge.

On dira de lui qu’il est précoce, mature, avancé…des choses valorisées dans la société, ce qui vient renforcer la responsabilité chez l’enfant. « Je dois assurer, conserver l’image que l’on me donne ».

Cette pression empêche le processus de structuration de la sécurité affective, en d’autres mots la légèreté et la naïveté que tout enfant devrait vivre.

À l’adolescence, de la colère et de la rancoeur peuvent ressortir, sans que l’ado ne sache vraiment d’où cela vient. Comme l’on lui a attribué des responsabilités très jeune, il ne se rend pas forcément compte que son malaise vient de là.

Les croyances limitantes qui s’installent peuvent être : « je dois réparer mes parents », « mes parents comptent sur moi », « je suis responsable du bonheur de ma famille » etc…ces croyances sont souvent inconscientes et se répercutent sur le quotidien par de la culpabilité, de la colère, de la frustration…

  À l’âge adulte, ça peut se traduire par une incapacité à exprimer ses émotions par habitude de les refouler, un syndrome de sauveur, un sentiment de devoir réparer les autres, d’être la cause du malheur des autres…

La première étape sera de prendre conscience du rôle que tu as du jouer (et que tu n’aurais pas dû devoir jouer). Cette prise de conscience peut être brutale parfois et l’accompagnement sera important (psychothérapie, coaching…)

Cela peut paraître terriblement injuste de devoir réparer (encore ! ) une blessure infligée par d’autres. La résistance peut être forte à travailler sur soi à cause de ce sentiment d’injustice.

Alors, tu vas devoir réaliser que l’on fait ce travail pour soi, et non pas encore pour les autres. Ce processus est extrêmement libérateur et l’on retrouve son pouvoir personnel. Sa capacité de choix, son rôle à jouer dans sa propre vie, le fait de poser ses limites, l’affirmation de soi deviennent possibles.

Tout enfant devrait pouvoir vivre sa vie d’enfant sans avoir à jouer le rôle de parent. La sécurité intérieure, la gestion émotionnelle, le rapport à soi et bien d’autres notions se construisent à ce moment là. Tu n’as pas à réparer tes parents, ni qui que ce soit. 

N’hésite pas à en parler, si tu le souhaites, tu peux prendre rendez-vous ici, pour une séance ponctuelle ou pour discuter de l’accompagnement Higher Self.

Helene Raymond, coach-thérapeute spécialisée dans la résilience et la réalisation de soi